Hello all,
Après une bonne nuit de sommeil, je me suis remis de mess émotions, et suis content de me rendre en Hongrie … Ma destination Budapest.
Je quitte Baia Mare qui n’est autre que la ville minière du pays spécialisée en extraction d’or et de minerais et passe dépenser mes derniers lei à la boutique souvenirs de la place centrale plutôt jolie soit dit en passant. Une fois la pression des pneus, qui ont été mis à rude épreuve hier, vérifié je pars vers Statu Mare où je passerai la frontière. Au programme 100km, toujours de la pluie mais je profite des derniers km pour admirer la campagne roumaines et ses églises ainsi que les locaux qui s’installent sur le bord des routes pour vendre leurs maigres récoltes (girolles, noisettes, framboises …) et des pastèques.
Le poste frontière me fait maintenant face et j’ai un sentiment partagé sur le pays que je viens de visiter, un mélange d’admiration pour ses monastères, ses églises et ses paysages dépaysant voir féériques et en même temps une envie très forte de partir, de quitter ces routes dangereuses, ses villes encore empreinte de l’ère soviétique ou se côtoient le neuf et le délabré … Quoiqu’il en soit la Roumanie ne laisse pas indifférent et l’Europe va améliorer certaines choses.
Les routes hongroises sont déjà plus agréables même si les nationales ont encore du progrès à faire mais cela nous ira … Je pars vers Tokaj où une visite et dégustation du domaine de Dinoko m’attend. Le vin de cette région hongroise est réputé depuis longtemps de part le monde et à même était qualifié par Louis XIV de « Vin des rois, roi des vins », son appellation contrôlée est une des plus vieilles au monde et date de 1772.
La petite ville de Tokaj est connue pour ses vins et lorsque je la traverse, je remarque à chaque coin de rue des tonneaux avec inscrit dessus Bör que je comprends après coup signifiant “vin”.
Chacun fait visiter sa cave et déguster sa petite récolte personnelle. J’arrive à Dinoko et à ma grande surprise l’exploitation est française et la visite me sera faite par un stagiaire français … AXA a racheté en 1992 car le gouvernement hongrois n’avait pas assez de moyens pour faire vivre les entreprises et à donc ouvert les frontières aux capitaux étrangers, le domaine voisin est détenu par GAN et celui d’après par Groupama, ça rapporte les assurances !!
Lors de cette visite privée on m’explique la technique de vinification de Tokaj Aszù qui est en fait le fruit de la combinaison de 2 phénomènes, tout d’abord un champignon qui vient se fixer sur le grain de raisin puis le vent chaud du Sud qui l’assèche. Cela donne des grains noirs tout secs qu’il faut récolter un par un à la main et qui devront s’imbiber de mout de raisin pendant 12 à 48h avant d’être pressés. La différence entre les tokajs se fait en nombre de puttonyos plus se chiffre est élevé meilleur le vin est, sachant que l’on s’arrête à 6. En fait les puttonyos représentent les unités de mesure de grain aszù qui ont été utilisé pour l’assemblage du vin.
Une fois la visite terminée j’ai droit à une dégustation, dans les règles de l’art, des différents crus du domaine. Ils sont au nombre de 6 en commençant par le firmint un vin blanc très frais puis en passant par des vendanges tardives puis des tokaj 5 et 6 puttonyos. Ma préférence ira au 6 puttonyos 1999 … Je finirai même par en prendre quelques bouteilles.
Je reprends la route direction Budapest et plus particulièrement Nador utca où m’attend notre hôtel. Je retrouve les autoroutes hongroises que j’avais quittées il y a quelques jours et suis assez heureux de pouvoir enfin rouler quasi normalement à nouveau.
La capitale commence à se dessiner et ses grands parcs aussi, je traverse Vàrosliget et Hosök tere où s’élève le monument commémoratif du millénaire de la Hongrie dessiné par Albert Schickedanz. Je descends l’avenue Andrassy lentement car les bouchons sont au rendez-vous, ce qui me permet d’admirer les boutiques de luxe présentent des 2 cotés de la rue, Gucci, Dior, Louis Vuitton, Tag Hauer … j’aperçois aussi l’Opéra puis Szent Istvàn Bazilika. Le GPS m’indique que je ne sommes plus qu’à quelques métres de Nàdor Utca la rue de mon hôtel.
Ce dernier est superbe, très moderne, le hall est noir et blanc avec des lampes en aluminim partout … ma chambre est spacieuse et très confortable.
Après un peu de repos je pars visiter le quartier avec pour objectif de trouver un restaurant. A deux rues se trouve la basilique qui est magnifique et très imposante et surtout une place très vivante avec des restaurants et des bars d’où partent des petites rues toutes aussi animées … le quartier est plaisant, de plus je ne sommes qu’à quelques pas du palais Grisham !!
Mon choix se porte sur un petit café le Kafe Kör où la clientèle est hongroise et les plats inscrits sur une ardoise … j’opte pour la terrasse vue la température agréable qu’il fait. Au menu foie gras d’oie hongrois (un délice) puis goulash, rumsteck paprika. Je finis par une spécialité le Makos Guba à base de graine de pavot, j’adooore … et pour ne rien gâcher les prix défient toute concurrence …
Je décide de faire une petite promenade digestive pour admirer Budapest de nuit et ne suis pas déçu … Le quartier n’est qu’à quelques mètres du pont des chaines d’où l’on peut voir en face le Palais Royal, Mathias Templom et le Bastion des pêcheurs, je le traverse pour avoir une vue sur Pest, et là se dessine devant moi le parlement et tant autre beautés que compte Budapest … sur le Danube les bateaux glissent, la ville est calme et la soirée charmante. Je rentre par la suite tranquillement à l’hotel car malgré tout la journée a été chargée et celle de demain risque de l’être aussi … Il me faut visiter Budapest !!